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Comment le Canada peut retrouver sa compétitivité économique grâce à la formation en microcertifications.

Dans un récent discours, la sous-gouverneure Carolyn Rogers souligne les défis économiques urgents du Canada, plaidant en faveur de mesures décisives pour revitaliser la croissance et la productivité.

12 avril 2024

Vikesh Malhi, P.Eng, PMP, membre du conseil d'administration

Dans un récent discours qui a retenu l'attention, Carolyn Rogers, sous-gouverneure de la Banque du Canada, a souligné à quel point le Canada se trouve confronté à d'importants défis économiques. Rogers a exprimé ses inquiétudes concernant la lenteur de la croissance économique et le déclin de la productivité, soulignant qu'il s'agit de problèmes critiques exigeant une attention urgente. Son appel à l'action : « ..il est temps de briser le verre ». a souligné la nécessité de prendre des mesures décisives pour inverser ces tendances inquiétantes. 

 

Au cœur de cette préoccupation se trouvent deux indicateurs essentiels. D'abord, La croissance du produit intérieur brut (PIB) et, deuxièmement, le PIB par habitant, qui ont tous deux connu une stagnation inquiétante ces dernières années. Malgré des efforts concertés pour stimuler la croissance, ces indicateurs essentiels ont résisté à toute amélioration, posant ainsi de formidables défis aux décideurs politiques et aux économistes dans leur quête d’une expansion économique durable.

 

Le consensus parmi les personnalités éminentes du leadership public est on ne peut plus clair : la revitalisation de la croissance économique est impérative pour sauvegarder la prospérité future du Canada et retrouver sa position parmi les économies les plus compétitives du monde. Même si les raisons exactes de la stagnation économique actuelle peuvent faire l'objet de débats, les experts et les décideurs politiques reconnaissent que les préoccupations de Rogers sont tout à fait valables. Beaucoup reconnaissent que si rien n’est fait, la trajectoire actuelle risque de pousser dangereusement le pays vers une spirale mortelle où une faible compétitivité érode encore davantage la confiance dans l’esprit des investisseurs. Cette reconnaissance partagée souligne la gravité de la situation et souligne l’urgence avec laquelle des mesures doivent être prises.

 

Au cœur de la croissance économique durable se trouve le concept de productivité, un élément essentiel pour maximiser l’efficacité de l’utilisation des ressources et favoriser la prospérité globale. La productivité fait référence à l’efficacité avec laquelle les intrants tels que le travail, le capital et la technologie sont transformés en extrants – biens et services. Les économistes mesurent généralement la productivité en évaluant la production générée par unité d'intrant, quantifiant ainsi l'efficacité des processus de production. Augmenter la productivité implique d’optimiser l’allocation des ressources, de rationaliser les processus de production, de favoriser l’innovation et de nourrir le capital humain.

 

Les industries caractérisées par des niveaux de productivité élevés font généralement preuve d’une efficacité supérieure dans l’utilisation des ressources, de cycles d’innovation accélérés et de normes de qualité élevées. En outre, une productivité accrue permet aux entreprises de réduire leurs coûts de production, d’améliorer la différenciation de leurs produits et d’accroître leur part de marché – éléments essentiels pour une croissance et une résilience durables, dans un contexte de concurrence féroce. En améliorant les niveaux de productivité, les pays peuvent atteindre des niveaux de production plus élevés avec moins de ressources, alimentant ainsi la croissance économique, améliorant le niveau de vie et renforçant la compétitivité mondiale.

 

Mais comment pouvons-nous réaliser ce rêve de productivité ?  -Carolyn Rogers nous a également indiqué la solution. Formation de la main-d'œuvre. Son discours a souligné le rôle crucial de la formation des travailleurs dans l'amélioration de la productivité du Canada. Elle a souligné l'importance de fournir un accès à des programmes de formation et de recyclage aux travailleurs existants et aux nouveaux travailleurs. Rogers a souligné qu’il est essentiel d’améliorer la composition de la main-d’œuvre – en mesurant le niveau de compétence de la main-d’œuvre et le nombre de formations qu’elle reçoit – pour générer davantage de valeur au travail. Elle a souligné la nécessité de veiller à ce que les compétences des immigrants soient utilisées efficacement, car ils représentent une partie importante de la main-d'œuvre croissante du Canada.

 

La formation des travailleurs est la pierre angulaire pour surmonter les défis de productivité du Canada, et parmi les solutions innovantes figurent les micro-certifications. Ces certifications de petite taille offrent aux individus une voie flexible et accessible pour acquérir des compétences pertinentes pour l'emploi. Pourtant, leur véritable valeur dépend de la validation. Il est primordial de garantir que les micro-certificats correspondent aux normes de l’industrie et aux demandes du marché. 

 

C'est ainsi que le Micro Credential Council of Canada (MCCC) fournit son soutien en engageant et en soutenant de manière proactive les apprenants et l'industrie dans la validation de ces titres de compétences en reliant les connaissances entre l'industrie et l'apprenant. 

 

Grâce à ce processus, MCCC fournit des perspectives actuelles sur les connaissances que les employés potentiels doivent acquérir pour être qualifiés pour travailler. Parallèlement aux voies traditionnelles d’éducation et de formation, l’exploitation des micro-certificats offre une approche dynamique pour combler efficacement les déficits de compétences spécifiques.

 

Le récent discours de Carolyn Rogers a mis en lumière les défis économiques du Canada, soulignant l'urgence de revitaliser la croissance et la productivité. En s'attaquant de front à ces défis, le Canada peut consolider sa position parmi les économies les plus compétitives du monde et assurer sa prospérité future. 

 

Alors que les parties prenantes donnent la priorité aux initiatives soutenant la formation et le développement des compétences des travailleurs, la création de micro-certificats co-créés et validés par le MCCC et les parties prenantes de l'industrie apparaît comme un mécanisme essentiel pour garantir que la main-d'œuvre du Canada reste compétente et résiliente face aux changements économiques.




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